Pour illustrer ce deuxième péché capital, je vais faire référence aux "self shots". En fait, on pourrait sûrement penser que se montrer sur le Net dans son plus simple appareil est une forme d'orgueil. Vous et moi savons bien que ce n'est pas le cas, puisque c'est souvent au contraire une façon de contourner un problème de timidité. Se montrer anonymement permet de se faire plaisir, d'assouvir un fantasme (non, peut-être pas à ce point... mais pas loin), sans risquer de se compromettre. Le regard extérieur peut être cruel dans la vraie vie alors que sur Internet, bizarrement, un simple sexe exposé va s'attirer des commentaires (surtout s'il est féminin, c'est un autre débat).

Mon illustration de l'orgueil n'est donc pas vraiment appropriée finalement. Mais se regarder dans un miroir et prendre une photo de soi est assurément une façon d'affirmer que notre corps (ou une partie de celui-ci) nous plaît, et de le montrer en espérant qu'il plaira à d'autres.

A titre perso, quand je prends une photo de moi comme celle que vous voyez là à gauche, c'est bien sûr pour susciter des réactions. Et si je photographie mon sexe en priorité, c'est parce que cette partie de mon anatomie semble plaire, et ça me plaît de savoir qu'elle plaît. Pour autant je ne suis pas un "fétichiste de ma bite", j'admets seulement que c'est la partie de mon corps dont je suis le plus fier. Et difficile dans la vie de tous les jours d'utiliser cette fierté... si ce n'est sur Internet.

Bien sûr, mon choix d'illustration n'est qu'un pretexte comme toujours, c'est un pretexte pour vous montrer le type de photo amateur que j'aime parce qu'il est par essence absolument "naturel". La photo est rarement de très bonne qualité, mais en voyant qui prend le cliché, on est rassuré sur le fait que l'auteur de la photo a bien voulu se montrer, il ne s'agit pas de photo volée mais bien d'une volonté d'exhibition ! En plus, le photographe et le modèle regardent l'objectif, donc le voyeur s'introduit ainsi dans l'intimité de la charmante personne qui se dévoile. Ce rapport "un pour un" sans personne qui fait l'intermédiaire (le photographe, qui est présent dans la pièce...) permet de s'imaginer être seul avec le sujet qu'on observe... c'est évidemment une source d'excitation infinie.




L'orgueil c'est mal... mais les "selfshots", c'est bien. N'hésitez pas à nous montrer vos créations dans le domaine, je suis certain que je ne suis pas le seul à m'intéresser à ce style de prise de vue ;-)